Lancé en novembre 2016, le label E+C- (Bâtiment à Énergie Positive et Réduction Carbone) est une expérimentation menée au niveau national. Son but est de favoriser le développement de bâtiments respectueux de l’environnement. Ce label doit permettre de définir les normes futures sur le plan thermique. L’évaluation de l’empreinte carbone des bâtiments neufs est la principale nouveauté du dispositif. Voici un point complet sur ce label dédié aux bâtiments à énergie positive.
L’intérêt de cette nouvelle réglementation
Diminuer l’empreinte carbone des bâtiments tout en favorisant la réduction des dépenses énergétiques est au cœur de la loi de transition énergétique pour la croissance verte en vigueur depuis août 2015. Dans ce cadre, de nombreuses mesures ont été mises en place, dont le label E+C-. Expérimenté depuis fin 2016 à l’échelle de l’Hexagone, cette réglementation doit favoriser la construction de Bepos (Bâtiments à énergie positive) possédant une empreinte environnementale réduite.
Cette norme s’inscrit plus largement dans les recommandations figurant au sein de la Réglementation Environnementale 2020. Elle comprend diverses initiatives visant à réduire la consommation d’énergie, encourager les énergies renouvelables et réduire l’empreinte carbone de l’habitat neuf. Le label E+C- a pour but de définir les normes environnementales de demain pour les bâtiments construits en France.
Les niveaux de performance énergétique
L’amélioration de la performance énergétique des nouvelles constructions est essentielle pour répondre aux objectifs de la RE 2020. Le label E+C- met ainsi en place un Bilan Bepos qui prend en compte l’ensemble des usages faits dans le bâtiment : chauffage, éclairage, production d’eau chaude, ascenseurs, isolation, parkings, etc. Différents niveaux, allant des seuils « Énergie 1 » à « Énergie 4 », pourront être atteints en fonction des performances réalisées.
Les seuils « Énergie 1 » et « Énergie 2 » désignent des bâtiments aux performances énergétiques accrues, en particulier grâce aux énergies renouvelables en matière de chauffage. Le niveau « Énergie 3 » accentue encore ces deux axes de travail et pourrait devenir la nouvelle norme à suivre dès 2020. Enfin, le niveau « Énergie 4 » correspond à un bâtiment à énergie positive, au bilan énergétique nul.
Les bâtiments concernés par le dispositif
Ce programme expérimental touche les bâtiments neufs ou en projet de construction se trouvant en métropole et respectant la Réglementation Thermique 2012. Les bâtiments rénovés ne sont pas pris en compte. Sur la base du volontariat, tout maître d’ouvrage peut prendre part à cette expérimentation en suivant les normes proposées par le label. Chacun devra ensuite transmettre ses propres évaluations aux organismes pilotant l’opération.
En mars 2017, sept initiatives de constructions neuves suivant le label E+C- ont été rendues publiques. Elles concernent des projets très différents (logements collectifs à Grigny, bureaux à Paris, maisons individuelles, résidences, etc.) qui serviront à évaluer la viabilité de la future réglementation thermique.
Les objectifs du label
L’intérêt premier de cette expérimentation nationale unique en son genre est d’engranger des retours précis concernant les bâtiments les plus variés. La finalité est de trouver les meilleures normes de construction, sur le plan technique et financier, pour des bâtiments à énergie positive caractérisés par une faible empreinte carbone. Selon les observations effectuées, des ajustements seront faits sur la nouvelle réglementation thermique.
Le label E+C- doit permettre aux professionnels du bâtiment de trouver un équilibre en matière de performance énergétique, de contraintes techniques et de coût. Le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique supervise l’expérimentation, qui permettra de fixer de manière plus pertinente les contours de la Réglementation Environnementale 2020.